Le Blog de Sunny et Coquillette

Vu au cinéma

Une journaliste fait chanter une youtubeuse au sujet d'un accident de piano. Le deal est clair, Magalie répond à ses questions ou Simone la dénonce.

Alors comment dire... J'aime un Dupieux sur deux environ et ce n'est pas celui-ci.

Je ne suis pas rentrée en empathie avec la Magalie à l'exception de la fin, mais chuuuut... J'ai, je crois un vrai problème avec le jeu d'Adéle Exarchopoulos, je reconnais qu'elle fait le taff, mais peu importe le film elle m'agace. La jeune Magalie a un peu attiré ma sympathie... Un peu.

Les personnages qui gravitent au tour d'elle sont intéressants dans la manière dont il pense pouvoir tirer profit de ce monstre de chair et de dents. Et ils ont évidemment tous quelque chose de monstrueux.

Et puis je ne suis pas parvenu à rire (même si le mec à quelques places de moi qui pouffait à la moindre seconde n'a pas eu ce problème, il était d'ailleurs bien le seul de la salle.). Je suis restée insensible à son humour comme devant ''Le daim'' et ''Incroyable mais vrai''.

Venons-en au message du film à présent. Le monde de YouTube met en avant des jeunes qui ne savent pas ce qu'ils font et vont toujours plus loin jusqu'au point de non-retour. Ces jeunes sont livrés à des fans et des prédateurs qui berçait par l'illusion que ces stars si accessibles sont si proches d'eux qu'ils peuvent investir leur intimité. Le monde médiatique tire profit de tout cela. Et les figures adultes dans la vie de ces youtubeurs cachent les scandales pour continuer à encaisser le cash.

Une vision réaliste d'une partie de la sphère YouTube, mais le cynisme de son propos ne m'a pas émue. Je suis encore une fois restée en dehors du film.

En bref, je me suis profondément ennuyée. J'apprécierai sans doute le prochain Dupieux.

Vu au cinéma

Alpha fille d'une médecin se fait tatouer lors d'une fête alcoolisée. C'est certes un problème, mais il y en a un plus important. Elle ne sait pas si l'aiguille était stérile ou non. Problème encore plus important, elle vit dans un monde où un virus sans remède transforme ses victimes en marbre. Le lien avec le sida est ici évident.

On suit alors la décente aux enfers d'Alpha et de sa maman. Alpha se faisant harcelée car suscitant la peur chez ses camarades de classe et un certain nombre de professeurs. Et la maman d'Alpha qui s'inquiète au sujet de la potentielle infection de sa fille. Et à ce duo s'ajoute Amin, oncle d'Alpha. Cet homme est toxicomane et visiblement malade. La maman d'Alpha veille donc sur deux âmes fragiles, sa fille adolescente et son frère vulnérable.

J'ai trouvé ce film magnifique et ai été émue de nombreuses fois. Les acteurs sont excellents, en particulier l'acteur qui joue Amin et l'actrice qui joue la maman. 
Les images sont sublimes. La réalisatrice joue sur deux temporalités, distinctes par leurs couleurs. On peut voir les névroses familiales se transmettre dans un souhait de protection et d'amour. Amour et protection qui sont remis en cause. Peut-on trop aimer jusqu'à détruire sa vie ? Doit-on tout faire pour sauver l'autre contre lui-même ? L'acharnement est-il bénéfique ?

En bref, j'ai adoré ce film ! Il est magnifique foncez le voir !

Vu au cinéma en VF

Dans une petite ville des Etats-Unis, tous les enfants d'une même classe de CE2 disparaissent. Tous sauf un, Alex. Un petit garçon brimé par le caïd de la classe.

À partir de là, on suit l'histoire à partir du point de vue de différents personnages : la maîtresse accusée d'être responsable de la fuite des enfants, le père qui se rend compte un peu tard de toute l'importance de son fils dans sa vie, le flic paumé et désabusé, etc.

À travers leurs yeux, on découvre l'horrible vérité qui se cache derrière ces disparitions.

La première partie du film est lente mais captivante et la seconde loufoque et cathartique, on a pu entendre de multiples rire dans la petite salle où on se trouvait.

Le film n'est ni bon ni mauvais selon moi, il est correct. Il joue de quelques références cinématographiques (ce qui me plaît beaucoup) notamment Shining et Ca.

Les personnages sont tous intéressants et on est ravi de les suivre.

On peut voir à travers ce film un lien avec les fusillades dans les écoles américaines (Rien que le titre VO : Weapons).

En bref, j'ai passé un bon moment, mais je pense que je vais vite oublier ce film.

Vu au cinéma en VO

Au décès de leur mère Nora et Agnès ont retrouvé leur cinéaste de père, absent depuis le divorce de leurs parents. A Nora, jeune actrice, il propose un scénario dont il souhaite qu'elle soit le personnage principal. Et on suit ces bouleversements à travers les murs de la maison familiale. Maison qui est un personnage à part entière.

L'idée de faire de la maison un personnage est brillante, faisant de nous (comme la maison) d'un témoin silencieux de ce qui s'y est passé.
Le réalisateur joue avec les couleurs et les ombres créant des tableaux magnifiques pour conter les troubles intérieurs des personnages. Personnages qui sont soit attachants soit captivants.
Le film est beau est délicat, il nous entraîne doucement vers les personnages pour mieux les connaître, les comprendre et avancer avec eux.
Et enfin, les acteurs sont justes et délicats dans leur jeu, rendant leur personnage profond et intéressant.

En bref, j'ai adoré ce film ! Allez le voir !

Film vu en VO

James Sythe est accusé du meurtre de sa petite amie. Au tribunal, son sort ne tient qu'entre les mains de douze jurés. Parmis ces jurés, le numéro deux découvre être le responsable de la mort de cette femme.

Il s'agit d'un film qui parle de dilemme, de justice, de système judiciaire, de moral.

Les acteurs sont bons (dont Toni Collette).

Le coup de douze hommes en colère avec twist me plaît bien.

Il y a des plans intelligents notamment celui de la plaidoirie où on se retrouve juré. Et la façon dont les plaidoyers se répondent, j'ai trouvé cela génial.

Justin Kemp est au cœur de l'histoire et donne à réfléchir sur le système judiciaire et son organisation. Il est également au centre d'un terrible dilemme moral horrible. Un dilemme qui le suit jusqu'à cette fin ouverte.

L'ambivalence moral que l'on vit nous spectateur avec le personnage est très bien exécuté.

Il s'agit d'un bon film, il est ni excellent ni inoubliable, simplement plaisant.

J'ai passé un bon moment devant ce film, mais je ne pense pas que je m'en souviendrai dans 3 ans.