Le Blog de Sunny et Coquillette

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L'histoire dont vous détenez le nom partie 2

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La fillette était prostrée. Elle s'était recroquevillée contre un mur et ne bougeait pas.
Debby avait bien essayé de la sortir de cet état, mais sans résultat. La petite avait le regard morne et s'enfuyait au moindre contact physique. Elle n'était plus qu'un corps vide.
Elle ressentit très vite des symptômes familiers, la nausée, le monde qui tourne, et les choses perdant de leur clarté. Elle se dirigea vers Romy, déjà endormie. Et la pris dans ses bras. Elle résista face au sommeil, mais ses paupières ne purent lutter très longtemps.
À son réveil, Romy dormait toujours dans ses bras, le dos contre sa poitrine. Debby ne bougea pas et tenta de contrôler sa respiration pour ne pas risquer de la réveiller. Romy se réveilla et enlaça timidement Debby. 
Les pensées la jeune fille la ramenèrent à sa famille. Elle s'imaginait Romy et elle vivant en sœur loin de cet enfer.
Quelques larmes vinrent se déposer sur ses joues.
Romy lui demanda s'il lui avait fait du mal à elle aussi.
L'adolescente s'enquit de savoir si elle était blessée.
La petite fille tentait de retenir ses larmes, mais n'y parvint pas. Debby la serra contre elle.
Et Romy pleura davantage.
Après ce moment de tendresse, Romy demanda à jouer à nouveau au Playmobils. La fillette semblait avoir une obsession pour ces figurines en plastique. Mais ses scénarios étaient toujours sinistres. Les mamans et les papas frappaient les enfants, les papas frappaient les mamans... Debby se posait des questions sur les parents de Romy. Quel genre de gens est-ce ? Elle n'osait pas lui poser la question. 
Elles jouèrent longtemps, mais sans savoir combien de temps exactement. Il n'y avait pas d'horloge, de matériel électronique, et même pas de fenêtre. Mais au bout de ce temps indéterminé, elles arrêtèrent et si mirent à discuter. Debby apprit que Romy avait elle aussi un petit frère. Ce petit frère avait deux ans. Elle avait également un chat et un chien. Sa couleur préférée était le jaune et elle adorait la pizza. En apparence une petite fille bien heureuse dans une famille ordinaire. Mais la fillette avait soigneusement évité de parler de ses parents et avait éludé toutes les questions les concernant.
« Tu sais, je suis contente que tu sois avec moi. » Murmura Romy.
Entendre la petite fille dire cela, la rendit à la fois triste et en colère. Elle avait envie de pousser Romy loin d'elle. Mais elle se retint. Elle comprenait la logique, elle aussi aurait préféré ne pas être seule ici, à sa place. Elle avait dû être bien malheureuse avant sa venue. Enfin encore plus que maintenant. Elle se fixa pour mission de prendre soin de la petite jusqu'à ce qu'elles sortent de cet enfer coloré. Parce que bientôt quelqu'un viendrait les sauver et Debby retrouverait sa maman.

Les deux filles commencèrent à avoir faim quand la sirène retentit. Toutes deux se collèrent au mur en face de la porte à trappe. Lorsque celle-ci commença à s'ouvrir, Debby se rapprocha lentement.
« Non, s'il te plaît » murmura Romy les larmes aux yeux.
Lorsque la trappe fut presque totalement ouverte, Debby fonça en sa direction et plongea devant les mains en premier. Mais la trappe se referma sur sa main avant de se rouvrir de quelques centimètres pour laisser partir les doigts endoloris de l'adolescente. Surprise, elle n'avait même pas crié au moment où ses doigts s'étaient faits écrasés. 
« À cause de toi, il va nous punir ! J'avais faim et jamais plus je ne mangerai à cause de toi » vociféra l'enfant en pointant un doigt accusateur vers Debby. 
La jeune fille ne savait quoi faire ou quoi dire. Romy l'accusait de chose qu'elle n'avait pas décidée. Et puis d'abord, c'était quoi ses punitions au monstre ? Nous priver de dîner (ou de déjeuner elle ne savait pas très bien) ? Et alors ? Elles attendraient le repas prochain. Elle se sentait tellement en colère, elle au moins tentait quelque chose ! 
« Alors tu t'appelles comme ça ? Minotaure » cria-t-elle en direction d'une caméra.
Elle sentit encore les effets du « dodo magique ». Les filles tentèrent de ne plus respirer. Mais elles furent bien obligées de lâcher prise. Et elles s'endormirent.



23/08/2025
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